Nik Bärtsch’s Ronin "Holon"

Nik Bärtsch’s Ronin "Holon"

Après “Stoa” (voir notre article) le Zurichois et ses ronins sont de retour. Dans le Japon d’antan, les ronins étaient des samourais sans maître, et ce nom colle bien à l’esthétique de ce groupe : jouer de la musique en mercenaire, avec les “armes” du jazz, mais sans sonner jazz. Encore une fois, c’est une trépidation souvent urbaine qui prend possession de ces nouveaux “modules” sonores : chaque titre est en effet numéroté, et non nommé. Refus de sombrer dans les conventions de la poésie classique ? Là encore, quand de nombreux artistes ECM soignent les titres, Bärtsch préfère faire référence à un unvers plus scientifique. Alors que ce soit jazz version 2.0 ou musique d’inspiration moderne faite avec les recettes du passé, c’est à dire sans ordinateur aucun, on apprécie, parce que nous rappelle autant Steve Reich que Mo’ Wax.

****

Jean-Marc Grosdemouge

Nik Bärtsch’s Ronin “Holon”, 1 CD (ECM/Universal), 2008

Jean-Marc Grosdemouge