Nano “L’autre côté du vent”

Grâce à Yann Tiersen, Jean-Luc Amestoy ou Marc Perrone, l’accordéon a, ces derniers temps, retrouvé ses lettres de noblesse, loin du festif où des années de musette l’avaient cantoné. Le musette, Arnaud Méthivier, l’a pratiqué dans sa jeunesse. Mais il a su en sortir, et créer sa propre matière sonore.

Ainsi, il prouve que l’on peut jouer de l’accordéon de manière mélancolique, comme Astor Piazzola, et n’être jamais ennuyeux (même Tiersen l’est parfois). Nano (c’est son nom de scène) utilise son instrument à soufflet comme un poumon délicat, dont il tire murmures et plaintes (de nanosouffles, en fait) pour créer des ambiances éthérées à souhait. Jusque là, Nano était le préfixe qui signifiait “très petit”. Aujourd’hui, cela signifie aussi “très surprenant”.